Trois ressortissants français ont été condamnés à mort en Irak. Ils ont rejoint le groupe djihadiste État islamique, a-t-on appris dimanche auprès de responsables judiciaires irakiens.

LES FAITS

Ce dimanche, trois français ont été condamnés à mort pour appartenance au groupe Etat islamique (EI). Il s’agit de Kévin Gonot, Léonard Lopez et Salim Machou. Ils ont été arrêtés en Syrie pour ainsi être transféré avec 9 autres Français en Irak en février. Selon la loi irakienne, ils ont 30 jours pour faire appel. Jusqu’ici trois Français ont déjà été reconnus coupables d’avoir rejoint l’El en Irak. De ce fait ils avaient été condamné à prison à perpétuité (équivaut à 20 ans de détention en Irak).

POURQUOI ?

Léonard Lopez a fait parti des membres les plus actifs sur le site djihadiste francophone de référence d’alors, Ansar Al-Haqq en 2000. Par la suite, en juillet 2015, sous contrôle judiciaire, il est parti avec sa femme et ses enfants à Mossoul en Irak, puis en Syrie. Il a été condamné en son absence en 2018 en France à 5 ans de prison dans le dossier Ansar Al-Haqq. Il est également connu des services de renseignemen. Pour avoir co-fondé l’association Sanabil, dissoute en 2016 car elle contribuait d’aide à radicaliser des détenus.

Le second condamné, Kévin Gonot dit « regretter » d’avoir rejoint l’El. Il a été arrêté en Syrie avec sa famille ainsi qu’une nièce des frères Fabien et Jean-Michel Clain. Les frères ont revendiqué les attentats de novembre 2015 à Paris avant d’être exécutes en Syrie. Ce n’est pas tout, il a également rejoint le Front al-Nosra (ex-branche d’Al-Qaïda). Avant de jurer allégeance au calife autoproclamé de l’Ei, Abou Bakr al-Baghdadi. En France, il a été condamné en son absence à 9 ans de prison.

D’autre part, Salim Machou, lui, a appartenu à la brigade Tariq ibn Ziyad. Il s’agit d’une cellule d’Europeens de l’El que les autorités américaines citent comme un « vivier d’auteur d’attaques ». Il a notamment hébergé un français capturé en Syrie et remis à la justice française.

DEMARCHES FRANCAISES

La France a entrepris les « démarches nécessaires » auprès des autorités irakiennes pour leur rappeler son opposition à la peine de mort. Après la condamnation à la peine capitale de trois Français dimanche en Irak, a réagi lundi le ministère des Affaires étrangères.

« La France est opposée, par principe, en tout temps et en tout lieu à la peine de mort » et l’ambassade de France en Irak « fait les démarches nécessaires auprès des autorités irakiennes pour leur rappeler cette position constante », selon le communiqué.

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