La voyance représente sur le marché français plus de 3 milliards d’euros par an. Mais être voyant est-ce autorisé en France ? Des sanctions sont-elles prévues par la loi en cas de mauvaises prédictions ? 

La voyance

La voyance est définie comme le « don de certaines personnes prétendant pouvoir lire l’avenir ou le passé ». C’est une pratique ancestrale qui attire chaque année plus de trois millions de français.

La voyance peut être exercée à l’aide de divers supports comme la boule de cristal, les cartes ou les nombres. Il existe donc différents titre (tarologue, numérologue, cartomancien, chiromancien (lignes de la main), tasséomancien (marc de café), astrologue, etc.).

En effet, on parle de « pratique ancestrale » car l’on estime que ce sont les Chaldéens (9e-6e siècle avant J.-C.) qui sont les premiers à avoir établi le principe de l’horoscope pour prédire l’avenir. De plus, au Moyen-Age, les souverains faisaient régulièrement appel à des astrologues pour les conseiller dans leurs prises de décision.

Mais rapidement, l’Europe a assimilé la voyance à la sorcellerie et a donc interdit la pratique. Ainsi, c’est en 1994 que la France dépénalise « l’art de prédire l’avenir ».

Aujourd’hui, on compte près de 100.000 spécialistes en France. Nombre qui a explosé avec la crise sanitaire car il est possible de consulter un voyant par téléphone.

Que dit le droit ?

Prédire l’avenir est complètement autorisé en France. C’est une pratique libre d’exercice.

Anciennement la voyance était sanctionnée par l’article R34-7 de l’ancien code pénal. Il disposait que « seront punis d’une amende de 600 F à 1300 F les gens qui font métier de deviner et pronostiquer, ou d’expliquer les songes ».

Cet article permettait de sanctionner les personnes faisant des « arts divinatoires » leur métier tout en autorisant un usage personnel du paranormal et en facilitant l’administration de la preuve.

La voyance est un marché très populaire en France et dans le monde. Toutefois, c’est aussi un marché rempli d’escrocs. Ces derniers profitent souvent de la détresse et faiblesse psychologique de certaines personnes pour leur soutirer de l’argent.

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Sanctionner les abus

Même si l’article R.34-7 a été supprimé du code pénal, il est toujours possible de sanctionner les escrocs. En effet, les abus importants restent punis grâce au délit d’escroquerie.

Ainsi, l’article 313-1 du code pénal dispose que :  » L’escroquerie est le fait (…) de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.

En France, l’escroquerie est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.

Récemment, une affaire de voyance a fait la une sur internet. Ainsi, Carla Moreau, candidate de télé réalité, affirmerait avoir été victime d’escroquerie de la part de la medium Danaé Roux Custode. En effet, plus d’un million d’euros auraient été versés à la voyante. Carla affirme que cette dernière lui faisait du chantage depuis plusieurs années, l’obligeant à payer pour garder ses secrets.

 

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