On ne présente plus Facebook. Déjà parce que la Terre entière entend parler de Mark Zuckerberg au moins une fois par mois. Facebook est également l’entreprise qui détient Instagram et WhatsApp. Surtout, ce réseau social a régulièrement des problèmes liés au dévoilement de données utilisateur.

Depuis le 29 janvier 2019, on a appris que Facebook était aussi une entreprise qui payait des adolescents afin de récupérer leurs données personnelles.

 

Un projet Facebook présenté comme de la « recherche »

 

Vingt dollars par mois. C’est ce que touchait les personnes ayant accepté de participer à un programme lancé par Facebook en 2016. Facebook Research (c’est ainsi que se nomme l’application) pouvait alors avoir accès à tout ce qui se passait dans le téléphone de son utilisateur : photos et vidéos échangées, applications utilisées, conversations…

 

L’enquête dévoilée par Tech Crunch met en exergue les quelques points qui rendent cette affaire importante pour ce géant du web.

 

Une publicité bien choisie

 

Publicité Facebook

 

Ce type de publicité était visible sur des applications telles que Instagram et Snapchat. On remarquera qu’elle ne précisait pas son lien avec Facebook (qui aurait pu faire réfléchir certains intéressés au regard des récents scandales liés aux informations personnelles des usagers). En outre, le public visé est facilement repérable : environ 25% des utilisateurs ont moins de 18 ans sur Snapchat. Facebook affirme néanmoins que l’application n’a été utilisée que par une minorité de mineurs (moins de 5% des utilisateurs).

 

Des plateformes de téléchargement adaptées

 

L’application (dont le nom « Facebook Research » n’était visible que lors de l’inscription) était disponible via les plateformes fournissant des applications à l’état de test. La société avait cependant écarté une plateforme du même type nommée TestFlight, appartenant à Apple. Cette dernière était en effet plus regardante sur le contenu.

 

On souligne chez Facebook que « Les gens qui ont accepté de signer pour y participer ont été dûment informés par un processus très clair demandant leur permission et ont été payés pour leur participation ». Toutefois, TechCrunch affirme que « le programme n’a jamais souligné ni mentionné l’étendue totale des données que Facebook pouvait collecter ».

 

L’application pouvait aller jusqu’à demander des screens des achats effectués sur Amazon. On devine alors bien les objectifs du réseau social : mieux comprendre le comportement des utilisateurs, proposer des contenus adapter à leurs besoins, et optimiser le rendement des publicités visibles sur les applications comme Facebook ou Instagram.

 

Violation de la politique d’Apple

 

Apple a d’ores et déjà banni Facebook Research de son système d’exploitation iOS. En effet, selon le géant à la pomme, Facebook faisait passer cette application pour une version bêta dans le « Developer Enterprise Program ». Ce programme est normalement réservé à une utilisation par les employés de la société, ce qui n’était pas le cas ici.

 

Une affaire à suivre de près !

 

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