Le 2ème constructeur mondial de smartphones n’est plus la marque à la pomme, mais le géant chinois Huawei, qui se place juste derrière le leader coréen Samsung. Pourtant, ce n’est pas cette ascension fulgurante qui fait aujourd’hui parler de lui.
Chinese dream
Née en 1987, la société Huawei Technologies Co. Ltd. n’a cessé de s’accroître à l’international depuis le début du millénaire. Dix ans après la commercialisation de son premier téléphone portable sous sa propre marque, l’entreprise réalise plus de 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger.
Mise en inculpation de Huawei
L’arrivée du vice-premier ministre chinois Liu He à Washington (ainsi que toute une délégation composée de membres des principaux secteurs économiques du gouvernement chinois) tombe peut-être mal. En effet, au lendemain du shutdown (un arrêt des activités gouvernementales), Huawei est mis sur la sellette.
Ministre de la justice, ministre de la sécurité intérieure, directeur du FBI… Au total, onze responsables de la sécurité et de la justice américaine ont annoncé la mise en accusation du géant chinois des télécoms et de sa dirigeante financière avec dix chefs d’inculpation.
Accusations graves à l’encontre de la société
Espionnage industriel et violation de l’embargo américain sur l’Iran : deux accusations auxquelles Huawei devra répondre.
La première concerne un robot développé par T-mobile, un opérateur mondial de téléphonie mobile présent aux Etats-Unis. La société est accusée d’avoir pris en photographie et volé cette technologie.
La deuxième est liée au dossier iranien. L’entreprise aurait menti aux banques afin de vendre des technologies américaines à l’Iran, malgré l’interdiction. Elle possédait en effet une société basée dans ce pays, qui pouvait permettre des transactions d’argent.
La Chine rétorque
En réponse à ces accusations, le porte parole du ministère des affaires étrangères a déclaré : « Les Etats-Unis utilisent le pouvoir de l’Etat pour discréditer et attaquer certaines entreprises chinoises, dans une tentative d’étrangler leurs opérations, qui sont légitimes et légales ». Selon le gouvernement chinois, l’Oncle Sam souhaiterait ainsi limiter le développement des nouvelles entreprises de technologies chinoises.
Trouver une issue à la guerre commerciale que se mène la Chine et les Etats-Unis ne sera donc pas aisé dans ce climat sous tension.
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