Emmanuel Macron a été giflé par un homme alors qu’il était en déplacement dans la Drôme. Deux suspects ont été arrêtés. Mais que risquent-ils ? 

Macron giflé, La France choquée

La vidéo a déjà fait des milliers de vues sur internet. Le Président de la République était en déplacement dans la Drôme ce mardi 8 juin 2021 et a été giflé par un homme. 

Sur cette vidéo, on voit un homme portant un tee-shirt kaki, les cheveux longs s’approcher du Président avant de le gifler. Au même moment il hurle « À bas la macronie » et « Montjoie Saint-Denis! » (cri de guerre royaliste). L’homme a immédiatement été plaqué au sol par les gardes du corps d’Emmanuel Macron.

Le suspect a été placé en garde à vue avec son complice. Ils ont 28 et 29 ans.

De plus, ces derniers sont connus dans la commune comme étant de fiers gilets jaunes et ont participé à plusieurs rassemblements non déclarés. Aussi l’un d’entre eux pratique les arts martiaux historiques européens et l’autre fait partie d’un conseil de quartier de la commune de Saint-Vallier.

Que risquent-ils ?

Selon le procureur, une plainte a été déposée par le préfet. Une fois les poursuites engagées, l’auteur des faits sera jugé.

Le Président est considéré comme dépositaire de l’autorité publique (comme les gendarmes ou les juges par exemple).  Donc, le suspect pourra être poursuivi pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ». 

Selon l’article 222-13 du Code pénal « les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises sur (…) toute personne dépositaire de l’autorité publique. » 

De plus, il est aussi possible d’appliquer l’article 433-5. En effet, il concerne « les paroles, gestes ou menaces (…) ou l’envoi d’objets quelconques adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique ». Alors, le suspect risquerait un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.

Gifler un président, une circonstance aggravante ?

Aux Etats-Unis, en vertu de l’article 1751 du Code pénal américain, une personne qui agresse le Président risque jusqu’à 10 ans de prison.

Au contraire, en France, commettre cette infraction à l’encontre du Président de la République n’est pas une circonstance aggravante.

Jusqu’en 2013, il existait un délit d’offense au chef de l’Etat passible de 45.000 euros d’amende. Mais cela ne concernait que les menaces et insultes. Ici la gifle est considérée non pas comme une offense mais comme une violence. 

Le Président souhaite tout de même rassurer les français et assure qu’il « faut relativiser cet événement isolé”.