Le faux médecin Jean-Claude Romand va pouvoir sortir de prison. Il avait été condamné à perpétuité en 1996 après avoir tué sa femme, ses deux enfants et ses parents.

RETOUR EN ARRIÈRE

L’homme aujourd’hui âgé de 64 ans avait menti à son entourage en disant qu’il était diplômé de médecine et qu’il travaillait pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève.

La vérité est qu’il passait ses journées dans sa voiture, ou même une bibliothèque. Il faisait vivre sa famille en escroquant sa famille ainsi que ses amis. Il affirmait qu’il plaçait leurs économies en Suisse.

Le samedi 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme violemment avec un rouleau à pâtisserie. Les enfants se sont réveillés, il a par la suite tué sa fille d’un coup de carabine puis et venu le tour de son fils. Le faux-docteur est allé chez ses parents pour mettre également fin à leurs vies.

Dans la soirée de samedi, il asperge d’essence le grenier, les lits de ses enfants et le corps de son épouse. Il avale des barbituriques périmés et allume l’incendie dans la nuit. Le feu éclate lorsque les éboueurs passent, ce qui permet aux pompiers de sauver Jean-Claude Romand. Les pompiers retrouvent les corps imbibés d’essence. Il est alors plongé dans un coma profond mais se réveille et la vérité éclate.

Pour toutes ces raisons, il est condamné en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, il était libérable depuis 2015.

UNE LIBERTÉ CONDITIONNÉE

« La liberté conditionnelle a été accordée », a réagi l’avocat de Jean-Claude Romand, Me Jean-Louis Abad, à l’AFP. 

Après 26 ans de détention et une période de sûreté de 22 ans, il va retrouver une liberté très conditionnée, le précise la procureure générale de Bourges dans un communiqué.

Par ailleurs, durant les deux premières années, il sera « sous surveillance électronique ».

Quant aux dix années qui vont suivre, Jean-Claude Romand sera soumis à des « mesures d’assitance et de contrôle », comme le fait d’avoir l’interdiction de rentrer en contact avec les victimes et les parties civiles. Il est impossible pour lui de se rendre dans les régions d’ Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.

Sa demande de mise en liberté avait pourtant été rejetée dans un premier temps par le tribunal de Châteauroux le 8 février dernier.

« C’est une grande déception pour mes clients et une grande douleur. Ils ont le sentiment que tout est terminé pour M. Romand et que pour eux, cela ne le sera jamais », a confié suite à cette décision Me Laure Moureu, l’avocate des deux frères de Florence Romand, l’épouse assassinée. La décision de la cour d’appel de Bourges doit être exécutée avant le 28 juin.

 Dans douze ans, à 77 ans, il sera totalement libre.

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