Un amendement au projet de Loi Mobilités a été voté par les députés. Il prévoit notamment la fin des ventes d’autos diesel, essence et au gaz naturel en 2040.

Le projet de loi va être voté à l’assemblé

La loi d’orientation des mobilités (dite LOM) arrive cette semaine en séance publique à l’Assemblée, avec un enjeu de taille. Un article du texte prévoit en effet « la fin de la vente des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles, d’ici à 2040 ». Autrement dit, d’ici une vingtaine d’années, les constructeurs automobiles ne pourront plus commercialiser de véhicules essence ou diesel. Ces derniers représentent aujourd’hui plus de 95 % des ventes.

Un projet qui ne convainc pas tout le monde

C’est donc un énorme bouleversement auquel doit faire face l’industrie automobile. Et déjà, la riposte s’organise. Le lobby des constructeurs s’alarme par exemple du manque de bornes électriques en France. « Un tel choix [la fin de l’essence et du diesel] implique une massification de l’électromobilité, et donc la multiplication des points de recharge, souligne Marc Mortureux, le directeur général de la Plateforme automobile. « Or là-dessus le projet n’est pas, pour le moment, à la hauteur. « 

Le projet comprend également la réduction des émissions de CO2 pour 2030

Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, s’est félicitée sur son compte Twitter d’avoir inscrit « dans le projet de #LoiMobilités l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 ». Cela comprend la fin des ventes de véhicules à énergie fossile (essence, diesel, gaz naturel) d’ici 2040, mais aussi la réduction des émissions de CO2 de 37,5% d’ici 2030.


Un projet « ambitieux mais possible »

Dans un rapport daté de mars 2019, l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) esquisse un possible compromis. Il estime que la disparition des voitures essence et diesel est « réalisable (…) d’ici 2040 » tout en prévenant qu’il faut « agir avec prudence (…) en prévoyant les mesures d’accompagnement nécessaire ».

D’après Jean-Luc Fugit (LREM), co-rapporteur de l’amendement, l’objectif est « ambitieux » mais « possible ».

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