Vous avez certainement déjà regardé un film ou un documentaire sur les pirates. Ces aventuriers vous ont donné envie de partir à la recherche d’un trésor. Et bien sachez que la réalité est tout autre et que si vous choisissez de faire de la piraterie votre futur métier, vous pratiquer une activité criminelle. 

Qu’est ce qu’un pirate ?

Tout d’abord, il faut savoir que la définition du pirate a évolué avec les années. En effet, autrefois, le pirate était perçu comme « un aventurier qui courait les mers pour se livrer au brigandage, attaquant les navires de commerce ».

Le mot « pirate » vient du latin pirata ( » celui qui tente la fortune »). Pirata est un emprunt au grec πειρατής (peiratês), c’est-à-dire  » bandit qui court les mers pour attaquer les navires « .

Un pirate est donc une personne qui pratique la piraterie. Aussi, la piraterie est considérée comme un acte de violence commis à des fins privées, en haute mer. Les pirates prennent pour cible des navires de commerce et de pêche ou des bateaux de plaisance, dont des voiliers, particulièrement lents et vulnérables, sans attention particulière pour leur pavillon.

Ensuite, la piraterie existait déjà dans l’Antiquité. Toutes les civilisations anciennes ayant possédé une marine l’ont pratiquée. Puis, elle a été envisagée de façon confuse. En effet, certains états s’appuyaient sur la piraterie pour transformer les pirates en corsaires. Mais, avec la Déclaration de Paris de 1856, la piraterie devint alors plus rare. Toutefois, elle ne disparut pas des lois internes. Ainsi, en France, la loi du 10 avril 1825 pour la sûreté de la navigation et du commerce maritime incriminant les actes de piraterie, restera en vigueur jusqu’en 2007.

Mais aujourd’hui, la piraterie est redevenue l’un des grands problèmes contemporains. Aussi, elle a refait surface dans le détroit de Malacca en 1997, puis dans le Golfe de Guinée, et au large des côtés somaliennes.

Une activité criminelle

Autrefois redevenue un espace de liberté, la haute mer n’est à nouveau plus sûre. En effet, en 2009, plus de 400 attaques de piraterie en haute mer et d’attaques à main armée ont été recensées.

De plus, le but des pirates et des brigands est de prendre le contrôle du navire attaqué. Ainsi, ils s’approprient les cargaisons et négocient une rançon contre la libération du navire et de son équipage. Cela a conduit l’Union européenne à lancer en 2008 l’opération Atalante avec la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Espagne pour lutter contre la piraterie.

Par ailleurs, le droit international est indispensable pour permettre la capture des pirates. L’article 105 de la Convention de Montego bay dispose ainsi que « Tout Etat peut, en haute mer ou en tout autre lieu ne relevant de la juridiction d’aucun Etat, saisir un navire pirate ou capturé par des pirates, et appréhender les personnes et saisir les biens se trouvant à bord ».

En France, l’article 224-6 du Code pénal précise que la piraterie est punie de vingt ans de réclusion criminelle. Enfin, l’article suivant précise que la réclusion criminelle est à perpétuité lorsqu’elle est accompagnée de tortures ou d’actes de barbarie.

Et dans le monde ?

Ainsi, si vous vous pensiez changer de métier et devenir pirate, sachez que la piraterie est une activité criminelle.

Elle est très présente dans le golfe de Guinée où l’insécurité maritime liée à la piraterie et au brigandage reste élevée. Dans l’arc allant du Ghana au Gabon, on compte aussi de nombreux enlèvements.

De plus, des raids de pirates sont observés au large du Togo, le long des côtes ou sur les zones de mouillage.

Dans l’océan Indien et au large des côtes somaliennes, la piraterie est plus faible du fait de la présence de moyens militaires. Toutefois, la zone reste fortement déconseillée.

Enfin, en janvier dernier, une nouvelle attaque a eu lieu au large des côtes nigérianes. Des hommes armés ont grimpé à bord du navire, ont tué un des matelots et en ont kidnappé quinze. Ils les ont ensuite ramenés à terre en vue de les échanger contre une rançon.

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