Gifler ou donner une fessée à ses enfants s’ils ont fait une bêtise a longtemps été considéré comme une méthode d’éducation. Aujourd’hui, faire cela serait perçu comme de la violence éducative.

Punir ses enfants

Tout d’abord, la gifle est définie par le dictionnaire comme « un coup donné sur la joue avec le plat ou le revers de la main ». Ensuite, la fessée peut être définie comme une « série de coups sur les fesses ».

Par ailleurs, il faut savoir que la violence physique exercée par les parents ou pendant de nombreuses années à l’école a longtemps été considérée comme un aspect essentiel de l’éducation.

Ainsi, dans la Rome antique, le père avait droit de vie et de mort sur ses enfants. Au Moyen Âge, le fouet, était d’usage  pour punir les enfants en cas de manquement à la morale. Aussi, en 1804, le Code Napoléon autorisait le père à enfermer ses enfants en prison.

Enfin, en 1887, la France interdit les fessées à l’école. A la place, les enfants seront punis selon une liste autorisée (retenues après la classe, privation de récréation, exclusion temporaire, etc.). De plus, dans les foyers français, le martinet était largement répandu. C’est seulement en 1984 que l’utilisation du martinet pour punir ses enfants est interdit.

La violence éducative

Selon certains spécialistes : « la fessée et les autres punitions corporelles, comme secouer, gifler, taper ou pincer, ont des effets négatifs sur le développement psychologique et social d’un enfant ».

C’est pourquoi, le 2 juillet 2019, le Parlement a adopté la loi visant à « interdire les violences éducatives ». Ainsi, l’autorité parentale doit s’exercer sans violences physiques ou psychologiques.

Un nouvel alinéa a donc été ajouté à l’article 371-1 du Code civil. En cas de non-respect de cette interdiction, on applique l’article 222-13 du Code pénal. En effet, l’article prévoit un maximum de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Suite à cette adoption, la France est devenue le 56ème pays à interdire les violences éducatives.

De plus, l ‘Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était prononcée en 2002 contre l’usage des punitions corporelles, en raison de leur caractère nocif pour le développement des enfants . Elle en fait un « problème de santé publique ».

Dans les autres pays 

De plus, c’est la Suède qui a été le premier pays à faire entrer dans la loi l’éducation non violente. En effet, dès 1979, le pays légifère et sera suivi rapidement par la Finlande (1983) et la Norvège (1987). 

Dans le nord de l’Europe des législations similaires sont adoptées. Par exemple, en Autriche en 1989 ou en Allemagne en 2000. 

La question d’une éducation sans violence et sans châtiments corporels émerge aussi hors Europe. Ainsi, en Amérique latine, l’Uruguay et le Venezuela ont légiféré en 2007.

Selon une carte du monde des Etats interdisant les châtiments corporels on voit que plusieurs pays d’Afrique comme le Togo ou la République du Congo et même le Soudan du Sud se sont interrogés sur la question. 

Enfin, aux Etats-Unis on compte encore dix-neuf états qui autorisent les punitions physiques à l’école.