Valérie Bacot a tué son mari après avoir subi près de vingt-cinq ans de viols et violences. Le 25 juin 2021 elle a été reconnue coupable du meurtre de son mari et a été condamnée à quatre ans de prison, dont trois avec sursis.

Battue, violée, prostituée

Tout d’abord, le 13 mars 2016 Valérie Bacot tue son époux, Daniel Polette, d’une balle dans la nuque. L’histoire commence pourtant des années plus tôt car Daniel Polette est en réalité le beau-père de cette dernière. 

Valérie a 12 ans lorsqu’il commence à la violer, ainsi à 17 ans elle tombe enceinte. Par la suite, elle épousera Daniel Polette et ensemble ils auront quatre enfants. Par ailleurs, la mère de Valérie nie tout viol et parle de relation amoureuse entre sa fille et son ex-mari.

Mais, le cauchemar ne s’arrête pas. Il force Valérie à se prostituer et il l’a menace avec une arme. 

C’est pourquoi, après vingt-cinq ans de violences, Valérie décide de tuer son mari. Elle précise avoir eu peur que sa fille de 14 ans ne subisse le même sort qu’elle. Ses deux fils aînés l’aident à enterrer le corps dans un bois. Le corps est retrouvé le 3 octobre 2017 à La Clayette, en Saône-et-Loire. 

Que dit le droit ?

Le 25 juin 2021, Valérie Bacot à été condamnée à 4 ans de prison, dont trois avec sursis.

Elle est sortie libre de la Cour d’Assises après une année de détention provisoire. Un tonnerre d’applaudissements a éclaté à la lecture du verdict.

La présidente Céline Therme a précisé que l’accusée avait vécu dans la terreur et avec de nombreux traumatismes. L’altération du discernement de Valérie Bécot et l’absence de dangerosité de cette dernière ont également permis sa libération.

Enfin, Me Tomasini insiste :  » Comment la société pourrait demander réparation à Valérie Bacot alors qu’elle n’a pas su la protéger ? « . En effet, deux signalements de proches de l’accusée avaient été faits à la gendarmerie, en vain.

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Les violences au sein des couples en France

Il est vrai que l’affaire peut faire penser au cas de Jacqueline Sauvage. Elle était devenu le symbole des violences conjugales après avoir été condamnée pour avoir tué son mari, puis graciée en 2016.

Ensuite, le Code pénal reconnaît, depuis 1994, la particulière gravité de ce type de violences et prévoit une série d’infractions de violences, punies de peines aggravées lorsqu’elles sont commises par le conjoint ou le concubin.

En France, c’est la loi du 4 avril 2006 qui renforce la prévention et la répression des violences au sein du couple. Elle accroît la répression des violences faites aux femmes.

La loi n° 2019-1480 du 28 décembre 2019 vise à agir contre les violences au sein de la famille.

Enfin, une proposition de loi relative aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants a été votée en mai 2021 par le Sénat.