L’Alabama a promulgué mercredi une loi interdisant l’avortement. Même en cas d’inceste ou de viol. Ce qui en fait le texte le plus répressif jamais voté aux États-Unis sur l’IVG. Ses promoteurs espèrent amener la Cour suprême à revenir sur ce droit constitutionnel garanti depuis 1973.

LOI IVG

De ce fait, la gouverneure républicaine de l’Alabama, Kay Ivey, a décrété mercredi une loi interdisant l’avortement dans l’Etat américain. Et ce même en cas de viol. Tout cela dans le cadre d’une campagne nationale ayant pour but d’amener la Cour suprême des États-Unis à revenir sur ce droit constitutionnel reconnu depuis 1973. La Chambre des représentants de l’Alabama puis les sénateurs de l’Etat avaient auparavant adopté ce projet de loi. En n’autorisant l’interruption volontaire de grossesse qu’en cas de risques pour la mère, ce qui en fait le texte le plus restrictif à l’échelle du pays.

à savoir que la loi entrera en vigueur six mois après cette promulgation. Les mouvements de défense des droits civiques comme l’American Civil Liberties Union vont contester cette décision.

En effet, les partisans d’une restriction du droit à l’avortement, en Alabama comme dans d’autres Etats, veulent aller « directement jusqu’à la Cour suprême pour remettre en cause la décision Roe vs Wade« . En effet, c’est cet arrêt voté en 1973 qui a établi le droit à l’avortement. Le mouvement pro-life considère, avec les deux nominations décidées par Donald Trump (parmi les neufs juges suprêmes), que l’instance suprême pourrait revenir sur cette jurisprudence constitutionnelle.

DE LOURDES PEINES

16 Etats américains ont reformé cette législation sur l’avortement. Quatre (Géorgie, Kentucky, Mississippi et Ohio) l’ont également interdit dès lors que des battements du cœur de l’embryon sont décelables, une évolution dans le développement in utero qui peut intervenir dès la sixième semaine. L’ACLU et le Planning familial ont annoncé mercredi qu’ils avaient saisi la justice. Dans le but d’obtenir l’abrogation de la nouvelle loi votée dans l’Ohio.

Le texte approuvé mardi au Sénat de l’Alabama interdit à tous les stades de la grossesse. Si un médecin pratique l’avortement, il encourt 10 à 99 ans de prison. Un amendement démocrate proposant d’autoriser l’interruption de grossesses dues à des viols ou des rapports incestueux a été rejeté. Les 27 sénateurs républicains de l’Alabama sont tous des hommes.

DES STARS AMÉRICAINES S’INDIGNENT

Néanmoins, plusieurs personnalités célèbres issues du monde du cinéma, de la musique ou du sport ont exprimé sur les réseaux sociaux leur désaccord.

De ce fait, l’actrice Alyssa Milano, célèbre pour ses rôles dans “Madame est servie” et “Charmed” a laissé éclater sa colère suite à cette nouvelle. L’actrice met en avant le fait que les sénateurs ayant voté cette loi étaient uniquement masculin. “Pas un utérus. PAS UN UTÉRUS”, s’est-elle emportée sur Twitter.

Par ailleurs, d’autres femmes célèbres comme la tenniswoman Martina Navratilova ou la chanteuse Janelle Monáe ont clairement exprimé leur incompréhension

Si les femmes étaient en première ligne, plusieurs acteurs et sportifs ont également condamné cette loi jugée.

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