Déjà mis en examen pour sept empoisonnements en 2017, le docteur Frédéric Péchier a de nouveau été placé en garde à vue pour une « cinquantaine de cas ».

L’anesthésiste de Besançon (Doubs) est désormais interrogé sur une cinquantaine d’incidents médicaux suspects.

Les premières accusations

Dans la première « affaire Péchier », il y avait eu sept cas d’empoisonnement. Les patients étaient âgés de 37 à 53 ans. Ils avaient subi, entre 2008 et 2017, des interventions chirurgicales ne présentant pas de difficultés particulières. Elles avaient eu lieu dans deux cliniques privées de la ville. Suite a ces interventions sans difficultés, les patients avaient étonnamment fait des arrêts cardiaques. Deux d’entre eux sont d’ailleurs morts. Les cinq autres ont pu être réanimés.

Le docteur Péchier, qui n’était pas en charge de ces patients, avait été appelé pour secourir certains d’entre eux. L’Agence régionale de santé et la police de Besançon ont mené l’enquête. Ils ont ensuite établi que l’homme aurait administré volontairement des doses d’étales de potassium et d’anesthésiques. Ces doses auraient provoqué les arrêts cardiaques.

Le médecin réputé clamait sont innocence. La justice l’avait alors laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer son métier d’anesthésiste après sa mise en examen.

Les nouvelles accusations

Après une enquête préliminaire parallèle de deux années, la justice cherche désormais à faire la lumière sur son éventuelle implication dans d’autres cas. En effet, une cinquantaine d’autres incidents médicaux suspects pourrait dissimuler des « faits d’empoisonnement potentiels ».

Parmi ces « événements indésirables graves », il y aurait 15 décès. L’anéstésiste aurai également agi sur un enfant de quatre ans. Ce dernier avait été opéré des amygdales en 2016. Après cette opération il a survécu à deux arrêts cardiaques. Il figure donc sur la liste de ces événements, a indiqué Jean-Michel Vernier, l’avocat des parents qui ont porté plainte.

Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir sciemment modifié les poches d’injection de confrères afin de provoquer des incidents opératoires pour exercer ensuite ses talents de réanimateur.

L’homme se défend

Depuis le début de l’affaire, Frédéric Péchier dément tout empoisonnement. « Pourquoi je ferais un truc pareil ? Je m’amuserais à injecter des produits toxiques à des personnes pour, ensuite, aller les réanimer ? C’est complètement aberrant », s’indignait-il dans L’Est républicain. Mardi 14 mai, devant les caméras de France 3, son avocat, Randall Schwerdorffer, a assuré qu’il y avait « moins » d’une cinquantaine de cas suspects et a dénoncé un « acharnement » contre son client.

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