Alors que les États-Unis souhaitent retourner sur la Lune en 2024, que des entreprises envisagent d’y installer des bases pour des voyages touristiques, le satellite de la Terre attire de plus en plus les convoitises. Mais une question se pose : à qui appartient la Lune ?

Cette question semblait résolue depuis des années. Depuis qu’un Traité international établi sous l’égide de l’ONU avait, en 1967, stipulé dans son article II que « l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, ne peut faire l’objet d’appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d’utilisation ou d’occupation, ni par aucun autre moyen ». La Lune n’appartiendrait donc à personne ou à tout le monde.

 

« Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte »

En décembre 2017, Donald Trump a annoncé la volonté des États-Unis de renvoyer des hommes vers la Lune. Objectif assigné à la Nasa : 2024. L’idée est notamment de pouvoir installer des bases lunaires permettant de préparer des missions habitées vers Mars.

Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls. Le Japon, la Chine, la Corée du Sud et la Russie souhaitent aussi organisés des missions vers la Lune. Des entreprises comme Space X, créée par le patron de Tesla Elon Musk, ou encore Blue Origin, bébé du PDG d’Amazon Jeff Bezos, ont également l’intention d’établir des infrastructures pour permettre des voyages touristiques vers notre satellite naturel.

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Est-il possible de faire germer une graine ailleurs que sur la Terre ? 

La Chine déclare avoir réussi à faire pousser du coton sur la Lune. Malheureusement, le froid est passé par là. La Chine a pu réaliser avec la mission Chang’e 4, une expérience scientifique spectaculaire : faire pousser des végétaux sur la Lune. 

Dans un caisson spécial, à l’abri des radiations extérieures et des variations extrêmes de température, les scientifiques avaient placé du coton, du colza, de la levure, de la pomme de terre et une arabette, à l’état de graines, pour observer leur évolution sur la Lune. Une température constante de 25°C avait été fixée à l’intérieur et les besoins en eau, en lumière et en nutriments étaient assurés. 

Voilà en tout cas pour la théorie. En pratique, les choses n’ont pas forcément tourné comme l’espéraient les scientifiques chinois. La raison ? Le contenu du caisson a été soumis à des températures très basses, inférieures à -50°C, et a gelé. 

Ce faisant, la Chine est devenue le premier pays au monde à faire pousser quelque chose sur un autre corps céleste que la Terre.

Peut-on alors s’approprier la lune ? 

La conquête spatiale a considérablement évolué depuis 1967. Et les réglementations ont fleuri, des accords bilatéraux ou multilatéraux entre gouvernements ou entre agences spatiales se sont multipliés. D’autant que se développent les premières entreprises privées de vols spatiaux. Que se passera-t-il si l’une d’elles prend pied sur la Lune pour l’exploiter ?

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