Trois ans après avoir voté pour la sortie de l’Union européenne, les Britanniques vont-ils être de nouveau appelés aux urnes pour le Brexit ?

D’une part, Theresa May a proposé mardi aux députés de se prononcer sur la tenue d’un second référendum sur ce sujet.

Des nouveaux compromis

En effet, la Première ministre britannique a annoncé mardi une série de compromis. Un de ces dernier est la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l’Union européenne. Son objectif est donc de tenter de rallier à son plan de Brexit la majorité des députés.

La dirigeante conservatrice a affirmé que son projet de loi donnera des garanties supplémentaires. Notamment sur les droits des travailleurs et les protections environnementales, ce qui était aussi réclamé par l’opposition travailliste.

Les trois premiers accords rejetés par les élus

Les élus ont rejeté à trois reprises l’accord de Brexit conclu en novembre par la dirigeante avec Bruxelles. Obligeant à repousser deux fois la date du divorce, désormais programmé pour le 31 octobre au plus tard. Cela a aussi contraint le gouvernement à organiser en catastrophe des élections européennes qui se tiennent jeudi, alors que le Royaume-Uni avait prévu de quitter l’UE le 29 mars.

Par ailleurs, Theresa May les a enjoints de la soutenir. Elle a assuré qu’il s’agissait de la « dernière chance de trouver un moyen » de répondre à la volonté des Britanniques, qui ont voté à 52 % pour la sortie de leur pays de l’Union européenne en juin 2016.

Les partis ne sont toujours pas en accord avec ces nouvelles propositions

Le chef du Labour, principal parti d’opposition, Jeremy Corbyn, a ainsi prévenu que son parti « ne peut pas soutenir » le nouvel accord de Brexit de Theresa May. Arguant sur Twitter que celui-ci n’est qu’une version réchauffée de son ancien et mauvais accord». Le Labour avait alors rompu vendredi les pourparlers engagés avec May pour trouver un compromis sur le Brexit.

Du côté des pro-Brexit, Boris Johnson a également indiqué que voter sur un second référendum était hors de question.

Un avenir toujours incertain

Il se peut qu’aucun accord ne prospère. Dans ce cas, Theresa May a précisé que le gouvernement aura donc l’obligation de chercher des arrangements alternatifs d’ici décembre 2020.

Cependant, qu’ils adoptent ou rejettent ce projet de loi, Theresa May devra se préparer à céder sa place.

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