Alors qu’il était encore cité il y a quelques temps comme l’un des hommes d’affaires étrangers le plus puissant au monde, Carlos Ghosn vient tout juste de donner sa démission de chez Renault.

Carlos Ghosn et le redressement des entreprises

 

Tout d’abord embauché chez Michelin, Carlos Ghosn se fait largement connaître à la fin des années 90 pour sa politique de réduction des coûts chez Renault. Il en tire par la même occasion son surnom de « Cost Killer ». Grâce à cette politique liée à une augmentation de la gamme proposée et une diminution des effectifs, l’entreprise passe d’un déficit de 6 milliards de francs à un bénéfice de 5,4 milliards en quatre ans.

Il gère par la suite l’alliance du constructeur japonais Nissan et de Renault (dont naîtra l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi en 2017). Nissan est alors en déficit, et Carlos Ghosn emploie de nouveau une politique de réduction des coûts. Ce plan de redressement comprend la suppression de 21 000 postes et la fermeture de cinq usines japonaises. Cependant, il a permis à l’entreprise de « renaître », avec un résultat qui n’a cessé d’augmenter au début des années 2000.

 

Novembre 2018 : le début de la descente aux enfers

 

Soupçons de fraude fiscale et abus de biens sociaux : Carlos Ghosn est arrêté le 19 novembre à Tokyo. Presque aussitôt, il est relevé de ses fonctions dans le groupe Nissan (et ce sans attendre les conclusions de l’enquête). Le « roi de l’industrie », l’un des patrons les mieux payés du Japon, est depuis en détention provisoire. Une détention qui s’effectue sur l’archipel et donc dans des conditions beaucoup plus strictes qu’en France.

 

Démission de chez Renault

 

Bruno Le Maire, actuel Ministre de l’économie, a annoncé le 24 janvier que Carlos Ghosn avait démissionné de son poste de PDG chez Renault. Deux hommes d’affaires devraient se partager ses fonctions. Il s’agit de Thierry Bolloré, directeur par intérim depuis son incarcération et de Jean-Dominique Senard déjà patron de Michelin.

Reste à voir si l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi tiendra le coup. En effet, bien que Renault possède 43% de Nissan, qui lui ne détient que 15% des parts de Renault, le poids de la marque japonaise en bourse est bien plus élevé. Le « sauveur » de Nissan étant à présent en détention, cette alliance et les défis qui en résultent ont de quoi alimenter le débat.

 

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