Après des scènes apocalyptiques partout en France, et en particulier aux Champs Elysées, plusieurs Gilets Jaunes ont pu faire la connaissance de la procureure ce lundi. Au programme, comparution immédiate pour 21 personnes devant le tribunal correctionnel de Paris. La libération sous contrôle judiciaire a été privilégiée pour la plupart, afin de répondre à leur demande de préparation de défense.

Des citoyens de tous les milieux faisaient partis de l’amas jaune de casseurs remontant la plus belle avenue du monde. Surveillant de prison, jeunes en formation, conducteur d’engins, conseiller financier… 98 gilets jaunes arrêtés samedi, dont 21 passés en comparution immédiate hier.

Aucun profil particulier

La plupart d’entre eux ont un casier judiciaire vide et se disent présents pour militer et défendre leur droit, face à ce qu’ils considèrent comme du « vol ».

La liste des objets dans les sacs des casseurs est longue, et ils ont tous une utilité particulière ; comme nous l’explique Tiphaine, 26 ans, conseiller financier en Suisse. Une matraque de policier « en souvenir », des clous « On a monté un baraquement. Ce sont des clous de charpentier, mon ancien métier », ou encore un Opinel « Chez nous, tout le monde à un Opinel. Je l’utilise tous les jours pour casser la croûte ».

Il affirme également ne pas être à Paris pour casser mais pour manifester.

Condamné à 3 mois de prison avec sursis pour port d’arme; il a été préalablement relaxé du délit de « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et des dégradations ».

Et la liste est longue ; passant du surveillant de prison arrêté avec un marteau, au jeune en possession de bombes lacrymogènes, poing américain et couteau etc.

 

Une libération sous contrôle judiciaire

Nombres d’entres eux ont choisis de demander une libération sous contrôle judiciaire afin de pouvoir préparer leur défense. Le jugement aura lieu début janvier, et ils ont d’ici là, interdiction de se rendre à Paris afin d’éviter tout risque d’une nouvelle manifestation.

 

Pas de gilets jaunes d’ultradroite, ni d’extrême gauche…

… Mais surtout des gens un peu perdus. Toutes les arrestations concernaient la « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et des dégradations », ou encore « violences volontaires sur des personnes dépositaires de l’autorité publique », « outrage, rébellion, menace de mort » et bien évidemment « dégradation ».

Malgré une accusation du préfet de police de Paris Michel Delpuech « commandos largement infiltré […] par des membres d’ultradroite », cela n’est pas ressortis pendant la comparution au tribunal.

 

 

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