L’élection présidentielle algérienne prévue le 4 juillet prochain n’aura pas lieu. C’est ce qu’a annoncé, ce dimanche 2 juin, le Conseil constitutionnel. Après avoir rejeté les deux seules candidatures. « Impossible » donc d’organiser le scrutin à la date prévue.

DEUX CANDIDATS SEULEMENT

Dans une déclaration rapportée par l’agence de presse officielle APS, le conseil a rejeté les candidatures soumises par les deux seules personnes inscrites à la course. Ses potentiels candidats sont notamment peu connus. Il a ainsi déclaré que le président par intérim, Abdelkader Bensalah, devait également convoquer de nouvelles élections.

Par ailleurs, les élections avaient pour but de combler le poste laissé vacant par la démission forcée de M. Bouteflika le 2 avril. Mais aucun candidat sérieux ne s’était présenté – et surtout aucun candidat accepté par la rue algérienne.

MANIFESTATIONS DE MASSE

Après les manifestations de masse en faveur de la démocratie et les pressions de l’armée, les élections ont été planifiées. Du fait des manifestations, le dirigeant de longue date, Abdelaziz Bouteflika, était contraint de se retirer en avril.

Les Algériens organisent des manifestations depuis des mois. Pour ainsi réclamer des réformes politiques et une rupture nette avec l’élite qui a dominé la politique au cours des deux décennies au pouvoir de Bouteflika. Par peur des fraudes électorales, les manifestants ont également demandé le report des élections.

En effet, les manifestants ont estimé que les élections prévues étaient illégitimes. Hommes politiques et armée avaient préparées les elections mis en place par le leader déchu de l’Algérie : Abdelaziz Bouteflika .

Le conseil a ajouté qu’il incombait désormais au président par intérim, Abdelkader Bensalah, de fixer une date pour un nouveau vote. Bensalah avait été nommée chef par intérim jusqu’au 9 juillet. Mais les manifestants disent vouloir le voir partir.

BENSALAH

Le conseil constitutionnel algérien a prolongé dimanche le mandat du président par intérim du pays, Abdelkader Bensalah. Il a pris ses fonctions temporairement le 9 avril, succédant à Abdelaziz Bouteflika, qui a été évincé par un soulèvement populaire permanent.

Selon la constitution du pays, Bensalah a un mandat de président par intérim de 90 jours qui se terminera le 4 juillet, jour où il a choisi d’organiser des élections présidentielles.

Il n’a toutefois pas été en mesure de convaincre les forces politiques algériennes de prendre part à l’élection présidentielle qui a amené le conseil à prolonger son mandat.

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