A cause de ses tweets de 2015, comportant des photos d’exactions du groupe djihadiste Daech; Marine Le Pen doit s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Nanterre.
LES FAITS
En décembre 2015, Marine Le Pen et le député du Gard Gilbert Collard ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Pour cause, la diffusion d’images à caractères violent. Les photos publiés sur twitter, montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage. Mais également un journaliste décapité, la tête posé sur le dos.
TROIS ANS D’INSTRUCTION
Sur la base de l’article 227-24 du code pénal, qui punit la diffusion de messages violents susceptibles d’être vus par un mineur, le parquet avait requis un procès en décembre. Et cela après 3 ans d’instruction. Par ailleurs, une infraction passible de 3 ans de prison et 75000 euros d’amende sont possible.
Pour Gilbert Collard, il avait relayé le même jour la photo d’un homme gisant au sol, crâne défoncé. Sous cette photo, un commentaire osé. Il a également fait l’objet d’une instruction qui a amené son renvoi en correctionnelle fin mars.
Marine Le Pen n’a jamais retiré les photos de son compte twitter.
« POURSUITE HONTEUSE » D’APRÈS MARINE LE PEN
Marine Le Pen a vivement réagi sur Twitter : «Cette poursuite honteuse contre ceux qui dénoncent Daesh (nom arabe de l’EI) tombe au moment où le gouvernement accueille les djihadistes et leurs familles à bras ouverts. Ça en dit long sur l’état de déliquescence politique et morale de nos « élites » dirigeantes», a-t-elle indiqué.
Après s’être vu retirer son immunité parlementaire, d’abord en tant qu’eurodéputée puis en tant que députée, Mme Le Pen a été inculpée le 1er mars 2018, deux mois après M. Collard.
D’AUTRES PROCEDURES JUDICIAIRES
Marine Le Pen est par ailleurs mise en examen dans un autre dossier. Celui des emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires européens, pour « détournements de fonds publics », aux côtés de plusieurs autres responsables politiques.