Le procès lié à l’Affaire Baupin a commencé lundi 6 février. Ancien député écologiste de Paris, Denis Baupin a intenté ce procès pour diffamation à l’encontre de six femmes et deux médias.

 

Le début de l’affaire Baupin

 

L’affaire a débuté en 2016. Plusieurs femmes (l’élue écologiste Elen Debost, l’ancienne porte-parole d’EE-LV Sandrine Rousseau, l’ex-députée Isabelle Attard, l’ex-cheffe de cabinet du ministère de l’environnement Geneviève Zdrojewski, la conseillère régionale Annie Lahmer et l’ex-militante écologiste Laurence Mermet) témoignent contre l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale. Elles l’accusent d’agressions et de harcèlement sexuels. Les médias, et plus particulièrement Mediapart et France Inter, publient les témoignages.

L’affaire fait alors beaucoup de bruit. On lance une enquête préliminaire. Néanmoins, elle était classée sans suite 10 mois plus tard.

Suite à ce scandale, Denis Baupin porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

 

Le procès

 

C’est donc dans la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris que le procès a débuté lundi. A savoir que cette chambre statue en 1ère instance pour les délits. Les femmes qui avaient témoigné devaient décrire les agissements de M. Baupin, ce qu’elles avaient commencé à faire en 2016. D’après l’avocat de la défense, ce procès « transforme les victimes en prévenues ».

 

Or, lors de l’audience on constate que Denis Baupin n’est pas présent. Qualifiée de « manifeste, choquante » par Maître Antoine Comte cette absence est largement commentée par la presse. Toujours selon la défense, un procès équitable est garantie seulement lorsque la confrontation partie civile et prévenus est possible.

 

Cependant, si la procureure regrette l’absence de M. Baupin, la loi n’impose pas sa présence aux débats. Un avocat peut en effet représenter la partie civile.

 

Le procès continuera jusqu’à vendredi, avec ou sans sa présence.

 

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