Cela fait un mois que la capitale bretonne résonne chaque samedi au son de la musique électronique des raves-party.

Les week-ends deviennent agités, autour de Rennes depuis quelques semaines. Après trois raves-party consécutives sur un site de la zone industrielle de Saint-Grégoire. Cette fois, les « teufeurs » se donnent donc rendez-vous dans l’ex-usine La Barre Thomas, route de Lorient, à Rennes. Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre.

 

Que dit la loi sur les raves-party ?

 

Le décret de 2002 prévoit la possibilité pour l’organisateur du rassemblement de souscrire un engagement de bonnes pratique. Assouplissant les modalités de déclaration préalable :

  • le délai de déclaration est alors réduit de 1 mois à 15 jours,
  • le préfet désigne un correspondant chargé de faciliter à l’organisateur les démarches à entreprendre et la mise en œuvre des mesures à prendre.

Le préfet impose aux organisateurs des mesures nécessaires au bon déroulement du rassemblement : mise en place d’un service ordre, dispositif sanitaire. Il interdit aussi la manifestation si cela trouble gravement l’ordre public. Malgré une mise en demeure préalable, l’organisateur ne prend donc pas de mesures suffisantes pour assurer le bon déroulement de la rave-party. 

L’objectif de cet engagement de bonnes pratiques ? Encourager la responsabilisation des organisateurs. Les termes de cet engagement sont définis par l’arrêté de 2002.

 

Proposition de loi « anti raves-party »

 

Mardi 22 octobre au soir, adoptée à la majorité par le Sénat : la proposition de loi “anti raves-party”. C’est la sénatrice du Gard Pascale Bories qui remanie cette loi. Dans le but de renforcer l’encadrement de ces “rassemblements festifs à caractère exclusivement musical”. Et dissuader leur création par des sanctions plus sévères à l’égard de leurs organisateurs.

Si une rave a lieu à l’encontre d’une interdiction prononcée par le préfet. Ou que les modalités citées précédemment ne sont pas respectées, les organisateurs risquaient donc des sanctions plus sévères qu’auparavant. Premièrement, tout ce qui sert à la préparation de l’événement peut être confisqué : la sono, les différents instruments. Même la voiture qui sert pour transporter le matériel (un véhicule personnel, donc). En plus de ça, les organisateurs peuvent écoper d’une amende qui s’élèverait jusqu’à 3750€. Ils risquent aussi 400 heures de travail d’intérêt général, des gardes à vue et sanctions complémentaires.

La loi n’a pas encore été adoptée : toujours possible qu’elle soit rejetée par l’Assemblée Nationale. Il est encore temps pour les acteurs de la scène des musiques électroniques de sensibiliser le grand public : ils appellent à privilégier la communication avec les organisateurs de ces fêtes.

 

Le site détruit à Saint-Grégoire par les nombreuses rave party

 

Depuis quelques semaines, des habitants de Saint-Grégoire, se plaignent des nuisances sonores. Causées le week-end par des raves-party. Chaque samedi depuis trois semaines, un site à l’abandon situé dans la commune est squatté par les amateurs de musique électronique.

Effectivement, une habitude que goûte moyennement le maire de Saint-Grégoire.  Le maire s’explique dans un communiqué dimanche midi. « Je me suis moi-même rendu sur place pour vérifier la situation et j’ai alerté la police nationale dès 23h15. Il est donc insupportable que les forces de l’ordre ne disposent pas des moyens nécessaires pour empêcher de tels agissements », dénonçait le maire Pierre Breteau. À l’heure où certains fêtards dansaient encore.

 

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