Un élève de l’université Rennes 2 à été condamné pour avoir diffusé des tracts accusant un professeur de mauvaises méthodes d’enseignement et d’harcèlement moral.

Diffamation envers un professeur

Le 12 septembre 2017, un tract circule dans l’université de Rennes 2. Le ou les auteurs entendent dénoncer le comportement d’un professeur. Le tract dénonce l’abus de sa fonction auprès des étudiantes. Il est question de « méthodes d’enseignement douteuses, de harcèlement moral ». Une cinquantaine de tracs est distribuée dans la faculté.

Le président de l’université porte plainte pour diffamation. Le professeur aussi. La police chargée de l’enquête visionne les vidéos surveillance de la faculté. Sur l’une d’entre elles, un policier, spécialiste de l’ultragauche rennaise, identifie un étudiant. Ce dernier est âgé de 27 ans. Par ailleurs, une photo en a été extraite. « Je l’ai reconnu à sa veste qu’il portait à l’époque, à sa démarche et à son comportement, témoigne le fonctionnaire. Je ne lui ai jamais parlé, mais je l’ai surveillé régulièrement sur des blocages de l’université. »

Qu’est ce que la diffamation ?

La diffamation représente le fait d’entacher la réputation d’une personne vis-à-vis les autres par des paroles, des écrits ou des gestes suscitant, par exemple, du mépris, du ridicule, de la haine ou encore de la moquerie.

Enfin, pour que la diffamation mène à une compensation pécuniaire il devra y avoir une démonstration comme quoi les propos ont causés des dommages à la victime. Ces dommages seront appréciés par rapport à l’effet que ces derniers auront eux sur la personne et sur ce que l’on pense d’elle. Par exemple, les dommages pourraient s’apprécier par le mal, la haine, le ridicule ou encore,  les moqueries auxquelles la personne aura été soumise à la suite de la dite diffamation.  

Des éléments qui dénoncent l’étudiant

La concierge de l’immeuble où habite le suspect confirme qu’il s’agit bien de lui. À l’audience, mardi, l’intéressé a tout rejeté en bloc. « Toute l’accusation repose sur cette photo. On ne me reconnaît pas sur ce cliché. »

Cependant, les caméras ont filmé le prévenu avec trois autres personnes dans les couloirs de la fac. Il était 7 h du matin. Ce jour-là, les premiers cours commençaient à 9 h 45.   « Oui mais je me rendais parfois à la fac très tôt quand je revenais de soirée. Je prenais un café et j’attendais que le cours commence. »

De plus, le professeur, présent mardi sur le banc des victimes, précise qu’il n’y a pas distributeur de café à l’étage où étaient les quatre personnes. De plus, elles sont entrées et sorties d’une salle où des tracs ont été retrouvés.

Condamnation

L’ancien étudiant, qui s’est défendu lui-même, a nié les faits en contestant les preuves communiquées par les enquêteurs. Cependant, le tribunal ne l’a pas cru.Le parquet requiert une amende pénale de 2 000 €. Le tribunal est plus clément et accorde finalement une amende de 1 000 €.

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