Le constructeur Fiat Chrysler a retiré sa proposition de fusion avec Renault dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juin.
Faute d’obtenir un engagement rapide du groupe français et freiné par l’Etat actionnaire. Dans un communiqué, l’entreprise italo-américaine a estimé que « les conditions politiques [n’étaient] actuellement pas réunies en France pour mener à bien un tel rapprochement ».
Un décision prise après une réflexion trop longue de l’état français
FCA a pris cette décision après que l’Etat français ait demandé un report de cinq jours du vote du conseil d’administration de Renault sur le projet pour obtenir le soutien de Nissan. L’Etat français, principal actionnaire de Renault avec 15 % du capital, avait fixé quatre conditions à l’accord.
Le conseil d’administration de Fiat Chrysler , après avoir appris que le conseil de Renault n’avait pas encore tranché mercredi, a alors décidé d’annulé l’accord. Il a également précisé l’annulation « avec effet immédiat ».
« une position soudaine et incompréhensive »
« Il est devenu clair que les conditions politiques en France ne sont actuellement pas réunies pour qu’une telle combinaison voie le jour avec succès », a déclaré Fiat Chrysler dans un communiqué. Selon une source proche de FCA, le projet de fusion a capoté en raison d’une « position soudaine et incompréhensible de Bercy ». Alors que, selon cette source, « il y avait toutes les conditions hier pour aboutir à un vote positif ».
Les normes européennes menacent Fiat de lourdes pénalités
Mercredi matin, Bruno Le Maire avait mis en garde contre toute «précipitation ». Mais Fiat a une lourde épée de Damoclès au-dessus de la tête : l’Europe risque de lui imposer de lourdes pénalités en 2021. En effet, les constructeurs auront a payer des pénalités si ils dépassent une émission de CO2 supérieur à 95g/km.
Un manque à gagner conséquent
Cette fusion aurait créé un groupe de plus de 30 Mds€ de valorisation boursière. En effet, elle aurait permit la production de 8,7 millions de véhicules par an. De plus, en y ajoutant les volumes de Nissan et Mitsubishi, les deux alliés japonais de Renault, l’ensemble aurait représenté près de 16 millions de véhicules par an. Ce chiffre est loin devant Volkswagen et Toyota (environ 10,6 millions chacun).
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