Un « gilet jaune » de 52 ans avait posé une affiche à l’arrière de son fourgon, en Tarn-et-Garonne, une affiche « flic suicidé, à moitié pardonné, les autres nous mutilent ».
CONDAMNATION
L’homme est jugé le 12 juillet à Montauban pour « outrage ». La gendarmerie avait placé le propriétaire du véhicule en garde à vue en fin de semaine dernière. Ce mardi matin, il a été présenté au parquet de Montauban qui l’a remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Le prefet de Tarn-Et-Garonne a « condamné avec la plus grande fermeté les propos écrits par un gilet jaune du département sur les suicides dans la police » dans un communiqué.
Ce n’est pas le seul
Samedi, lors de la manifestation à Paris, des « gilets jaunes » ont à plusieurs reprises crié « Suicidez-vous, suicidez-vous » aux forces de l’ordre, alors que la police est touchée par une vague de suicides sans précédent -28 au total- depuis le début de l’année. Ce n’est pas la première fois que des insultes de ce type font surface. Elles sont de plus en plus nombreuses.
Des réactions
En effet, dans un communiqué avec Philippe Pascot et Hakim Lowe, Priscilla Ludosky et Jerôme Rodrigues, deux figures emblématiques du mouvement des gilets jaunes, dénoncent « avec vigueur les propos invitant les policiers à se suicider ». Ils apportent leur « soutien total aux familles des ving-huit policiers et des deux gendarmes qui ont mis fin à leurs jours depuis le début de l’année » ainsi que de la solidarité et de la compassion.
Par ailleurs, le député LFI Eric Coquerel a condamné mardi les slogans « Suicidez-vous » lancés aux forces de l’ordre samedi à Paris lors de l’acte 23 des « gilets jaunes », tout en estimant que l’escalade voulue par l’Etat crée un contexte « pas sain ».
D’autre part, Emmanuel Maurel, fondateur de la Gauche républicaine et socialiste et numéro 6 sur la liste LFI aux européennes, a également condamné les slogans lancés samedi, qualifiant sur Public Sénat leurs auteurs de « provocateurs qui d’ailleurs cherchent à discréditer un mouvement qui, dans son immense majorité, est pacifique ».
Christophe Castaner avait aussitôt condamné ces comportements et réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre. « Honte à ceux qui se sont livrés à une telle ignominie ! Soutien total à nos forces mobilisées, et à leurs familles. L’immense majorité des Français sait ce qu’elle leur doit », a tweeté le ministre de l’Intérieur.
Une enquête ouverte
Une enquête est ouverte concernant les insultes vis-à-vis des gilets jaunes envers les policiers : « suicidez-vous ». Ce sont des propos lancés lors de la 23ème journée de manifestation des gilets jaunes. Enquête pour « outrage à la personne dépositaire de l’autorité publique commis en réunion ». Elle a été confié à la sûreté territoriale de Paris.
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