Le 17 Octobre 2018, le cannabis s’est vu être légalisé au Canada, deuxième pays au monde à prendre cette décision. Les consommateurs étaient très largement présents en ce jour particulier. Cependant leurs habitudes de consommations ne semblent pas vouloir se chambouler pour autant.
Un nouveau marché au Canada
Le Canada est seulement le deuxième Etat au monde à légaliser la consommation de Cannabis à usage récréatif, après l’Uruguay en 2013 ; ou encore certains pays des Etats Unis, comme le Colorado, la Californie, l’Arizona (etc.). Il fait alors partis des pays dont le gouvernement a désormais l’intention de tirer profit de ce marché très fructueux, bien que très controversé.
D’autres pays ont quant à eux fait le choix de simplement dépénaliser cette consommation. Cette dernière, limitée par la loi, se fait alors dans des lieux spécifiques et mentionnés dans les textes de lois. Elle doit également répondre à des règles de consommation, comme par exemple, la quantité de produit en possession sur les consommateurs. Dans le non-respect de ces règles, les consommateurs se verront alors attribués des amendes et autres sanctions.
L’Europe est très présente dans cette dépénalisation, avec des pays comme les Pays bas, l’Allemagne, le Portugal, etc. Ailleurs dans le monde, la dépénalisation se retrouve en Uruguay, au Mexique, en Russie et bien d‘autres.
Le cannabis thérapeutique est également autorisé dans de nombreux pays européens dont la France. Il reste interdit dans certains Etats d’Australie ou des Etats Unis.
A titre d’information, la consommation illégale de cannabis en France est passible d’un an de prison et de 3 750€ d’amende.
Voir la liste complète des pays : Wikipedia
Le cas Canadien
De nombreuses pénuries sont constatées dès les premiers jours au sein des centres de distributions légaux. En effet, alors que des milliers de personnes ont patientées pendant des heures, beaucoup se sont vu repartir les mains vides, et se sont donc dirigées vers leurs vendeurs habituels, bien entendu illégaux.
La toute nouvelle légalisation est pour Canadiens, l’occasion de tester pour la première fois cette drogue, et ce, à tout âge. Elle est également un moyen pour certains de consommer de manière légale, un produit qu’ils ont l’habitude d’acquérir auprès de revendeurs dans différents coins de rues, lieux vers lesquels certains continueront de se tourner. La raison ? Le prix trop élevé dû en partie aux taxes de l’Etat, et la qualité jugée moins bonne.
Le Youtuber Canadien Emile Roy nous montre dans sa vidéo, l’engouement et les réactions que cette légalisation suscite :
Le risque d’une consommation en augmentation
Bien que légalisé, le cannabis ne devrait pas être beaucoup plus consommé. En effet, comme on a pu le constater dans certains pays des Etats Unis, la légalisation du produit n’a pas stimulé sa consommation. Elle l’a cependant fait rester à un niveau élevé, et cela seulement dans le cas de la population jeunes (moins de 25 ans). En revanche, les consommateurs occasionnels de plus de 25 ans ont quant à eux fortement augmenté leur consommation.
Cette légalisation pourrait aussi amener à la baisse de la perception du risque engendrée par la consommation de cette drogue.
En savoir plus sur l’étude : le projet de recherche CANNALEX
Taxes et création d’emplois : la légalisation aux yeux de l’Etat
Réel gagne-pain, la légalisation du cannabis ferait toucher le jackpot à l’Etat Canadien. En 2014, une étude est menée par des économistes de Terra Nova. Elle estimait les recettes fiscales entre 1,3 et 2,1 milliards d’euros, et la création de 13000 emplois.
Un exemple confirmé par les résultats de l’Etat Américain, dont les recettes fiscales s’élevaient à presque 200 millions de dollars pour un marché 1,3 milliards de dollars, ainsi que 18 000 postes créés. On démontre également qu’il est une réelle manne financière pour les agriculteurs.
Une dimension qui pourrait peut-être plaire à l’Etat Français.
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